La Messe à l’endroit

L’auteur (l’Abbé Claude Barthe) estime que le projet concret de réforme de la réforme pourrait se résumer à la diffusion de ce qui se pratique déjà dans certaines paroisses avec beaucoup de fruits pastoraux:
1/ Réintroduction de la langue liturgique latine,
2/ Distribution de la communion selon le mode traditionnel,
3/ Usage de la première prière eucharistique,
4/ Orientation de la célébration vers le Seigneur au moins à partir de l’offertoire,
5/ Usage en silence de l’offertoire traditionnel.

Celebrare verso il Signore / Célébrer vers le Seigneur

Per un parroco, il fatto di celebrare di nuovo verso il Signore e non più verso il popolo è cosa minima in confronto a ciò che sarebbe l’adozione del rito antico da parte di questo sacerdote, eppure è già di per sé enorme.
Le fait, pour un curé de paroisse, de célébrer à nouveau vers le Seigneur et non plus vers le peuple est chose minime en comparaison de ce que serait l’adoption par ce prêtre du rite ancien, mais elle est cependant déjà en soi énorme.

Anche se, parlando in senso stretto, verso il popolo non è obbligatorio nel quadro della riforma, resta il fatto che, secondo la percezione comune, la messa nuova ha due caratteristiche salienti: è detta in lingua volgare e celebrata verso il popolo. Così, ogni tentativo di tornare, nelle parrocchie, alla celebrazione rivolta verso il Signore, viene immediatamente contrastato con estrema energia dai difensori della riforma.
Même si, à strictement parler, le face au peuple n’est pas obligatoire dans le cadre de la réforme, il reste que, selon la perception commune, la messe nouvelle a deux caractères saillants : elle est dite en langue vulgaire et célébrée face au peuple. De sorte que toute tentative de revenir, sur le terrain des paroisses, à la célébration vers le Seigneur, est immédiatement combattue avec la dernière énergie par les défenseurs de la réforme.

Questo processo di rivolgimento si scontra con la resistenza di un certo numero di fedeli, dovuto ad oltre cinquant’anni di abitudini opposte.
Ce processus de retournement se heurte à la résistance d’un certain nombre de fidèles due à plus de cinquante ans d’habitude opposée.

Articolo completo di don Claude Barthe in Italiano qui.
Article complet par l’abbé Claude Barthe en Français ici.

A Reform-of-the-Reform Paladin Throws in the Towel

Denis Crouan, the French founder and president (since 1988 or so) of the organization Pro Liturgia, which promotes “the Mass as Vatican II truly intended it”, with Latin, chant, ad orientem, etc., has declared such efforts to be a “waste of time”, and thrown in the towel. This article (original en français ici) is his Final Message on the site, although he states that its activities will continue in a different form on another site.

In order to get away from this ecclesial situation, which has become delirious and toxic to the point of harming inner peace and the Catholic faith, it has been decided to put an end to the “adventure” of Pro Liturgia. The current situation has no future and is kept up by a partly unstable clergy and laity that have accepted to be so disoriented that they no longer question what they are made to do during the Mass. As such, this situation demands such a decision of us.
The watchword of our bishops is that Masses should be entrusted neither to “traditionalists” nor to the faithful who respect the decisions of Vatican II on liturgy, but only to those who abuse divine worship. Therefore, to try to have a conversation with these mitred pastors, with their impenetrable way of thinking, is a waste of time (and sometimes even of faith).

Pour se détacher de cette situation ecclésiale devenue délirante et toxique au point de nuire à la paix intérieure et à la foi catholique, il a été décidé de mettre un terme à l’«aventure» de Pro Liturgia. La situation actuelle et sans avenir, entretenue par un clergé en partie erratique et des laïcs qui ont accepté d’être déboussolés au point de ne plus s’interroger sur ce qu’on leur fait faire au cours des messes, l’exige.
Le mot d’ordre de nos évêques est qu’il ne faut confier de messes ni aux “traditionalistes” ni aux fidèles qui respectent les décisions de Vatican II en matière de liturgie mais uniquement à ceux qui malmènent le culte divin. Par conséquent, essayer de discuter avec ces pasteurs mitrés dont la logique est impénétrable fait perdre du temps (et parfois même la foi).

20+C+M+B+22

La benedizione delle case, sulle cui porte vengono segnate la croce del Signore, la cifra dell’anno appena iniziato, le lettere iniziali dei tradizionali nomi dei santi Magi (C+M+B), spiegate anche come abbreviazione di “Christus mansionem benedicat”, scritte con gesso benedetto.

The blessing of homes, on whose lentils are inscribed the Cross of salvation, together with the indication of the year and the initials of the three wise men (C+M+B), which can also be interpreted to mean Christus mansionem benedicat, written in blessed chalk.

La bénédiction des maisons, sur les portes desquelles les fidèles ont placé la croix du Seigneur, le chiffre de l’année qui commence et les initiales des noms traditionnels des saints Mages (C+M+B), qui sont aussi celles de l’expression: “Christus mansionem benedicat“, écrites avec de la craie bénite.

La bendición de las casas, sobre cuyas puertas se traza la cruz del Señor, el número del año comenzado, las letras iniciales de los nombres tradicionales de los santos Magos (C+M+B) [en algunas lenguas], explicadas también como siglas de “Christus mansionem benedicat“, escritas con una tiza bendecida.

Die Segnung der Häuser, deren Türen mit dem Kreuz des Herrn bezeichnet werden: die Ziffer des neuen Jahres, die Anfangsbuchstaben der überlieferten Namen der heiligen Sterndeuter (C+M+B), die auch als Abkürzung von „Christus mansionem benedicat“ (Christus segne dieses Haus) zu erklären sind. Sie werden mit gesegneter Kreide geschrieben.

La France veut renforcer l’enseignement du latin et du grec

Ouest-France.fr:

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé vouloir renforcer l’apprentissage du latin et du grec ancien. Il compte ainsi l’ouvrir au lycée aux élèves de la voie technologique l’an prochain ou développer l’enseignement optionnel en 6e.

«Je suis convaincu que nous devons à la fois proposer l’apprentissage des langues anciennes à davantage d’élèves et raffermir les liens entre cet enseignement et les autres disciplines pour en montrer la richesse et les apports​.»

La messe de Paul VI soit célébrée «avec dignité et fidélité»

Famille Chrétienne:

Huit fidèles attachés au nouvel Ordo Missæ – des laïcs, des prêtres et des religieux – adressent aux évêques de France une lettre leur demandant de promouvoir les indications données par le Concile Vatican II pour la célébration liturgique: le silence, l’orientation, le latin et le propre de la messe mais aussi l’usage du chant grégorien, de la polyphonie et de l’orgue. Ils invitent les catholiques qui le souhaitent à envoyer cette lettre, en leur nom propre, à leur évêque (document PDF à télécharger ici).

Walter Brandmüller: Nationalisme liturgique ou universalisme?

La compréhension véritable et globale de la liturgie – et cela vaut aussi pour la réalité en absolu – n’est pas seulement un processus intellectuel. Au fond, la personne n’est pas seulement faite de raison et de volonté mais aussi de corps et de sens. Donc, si on ne comprend pas le moindre mot d’une liturgie célébrée dans une langue sacrée – mis à part naturellement les lectures bibliques et l’homélie – il n’en demeure pas moins que l’événement tout entier, le chant, les ornements, la paramentique et le lieu sacré, à chaque fois qu’ils sont une expression adéquate de la célébration, touchent la dimension profonde de l’homme d’une manière bien plus directe que ne pourraient le faire les paroles intelligibles. Contrairement à l’époque [passée], c’est bien plus simple aujourd’hui, puisque ceux qui assistent à la messe connaissent déjà la structure du rite et les textes qui reviennent dans la liturgie, donc quand on participe à une messe en latin, on s’y retrouve assez facilement.

Le fait de dire qu’il faut rejeter le latin en tant que langue liturgique parce qu’il n’est pas compris n’est donc pas une argumentation convaincante, d’autant plus que, malgré toutes les difficultés relatives à la traduction, la liturgie en langue vulgaire ne doit pas être abolie. Mais comme le dit le Concile Vatican II, le latin non plus ne devrait pas être aboli.

Quelle est en revanche la situation de la « participatio actuosa », c’est-à-dire de la participation active des fidèles à la célébration liturgique ? Le Concile prescrivait que les fidèles doivent être en mesure de chanter ou de réciter les parties qui leur reviennent, ; même en langue latine. S’agit-il d’une demande exagérée ? Si l’on pense à combien nous sont familières les paroles des textes de l’ordinaire de la messe, il ne devrait pas être difficile de les reconnaître derrière les paroles latines. Et ces chansons anglaises ou américaines ne sont-elles pas chantées et comprises volontiers malgré qu’elles soient dans une langue étrangère ?

Au fond, « participatio actuosa » signifie bien plus qu’un simple parler et chanter ensemble: il s’agit plutôt, pour le chrétien qui participe à la célébration, d’adopter la même disposition intime du sacrifice au Père, dans laquelle le Christ accomplit son don de lui-même au Père. Et pour cela, on a d’abord besoin de ce que Johann Michael Sailer appelle la langue fondamentale de la messe.

À cet égard, le missel latin est nécessaire ne fût-ce que du point de vue pratique: le prêtre qui se rend dans des pays dont il ne connaît pas la langue devrait avoir la possibilité de célébrer la aussi la sainte messe, sans être contraint à des acrobaties linguistiques indignes d’une liturgie.

En résumé: il est souhaitable que le missel romain en latin soit présent dans chaque église.

Traduction prise d’ici.
Texte original en allemand ici ou ici (pages 192-196)

À propos de l’interdiction de la communion donnée sur la langue

L’interdiction de la communion sur la langue est de soi invalide. À supposer même qu’il soit avéré que la distribution de la communion sur la langue entraîne un risque sanitaire déraisonnable, il serait de toute manière nécessaire que d’éventuelles mesures prises à ce sujet aient un fondement légal incontestable, surtout en une matière aussi sensible.
L’interdiction de la distribution de la communion sur la langue décidée par de nombreux évêques se fonde sur le présupposé implicite, jamais formulé ouvertement, que ce rite liturgique présenterait un plus grand risque de contamination que la distribution de la communion dans la main. Or cela n’est pas démontré. En tous cas, du point de vue historique, la pratique millénaire de la communion administrée sur la langue, même par temps d’épidémie, n’a apparemment pas été un facteur significatif de contamination. S’il en avait été autrement, jamais les responsables ecclésiastiques n’auraient maintenu cette pratique en temps de crise sanitaire.

Article paru dans Sedes Sapientiæ n° 153 (3/2020), p. 47-59

«Et si la langue officielle de l’Union européenne devenait… le latin?»

Le latin porte en lui deux millénaires d’une culture aussi variée que le furent ses auteurs: elle a été le trait d’union d’une Europe des esprits qui à travers le temps et à travers l’espace, ont débattu, se sont disputés, mais toujours avec, en toile de fond, une identité commune. Le latin a aussi structuré les langues que nous parlons aujourd’hui en Europe, dans leur construction grammaticale ou dans leur lexique: il les subsume au-delà de leurs particularismes.
Au-delà de la culture, il y a la politique. Le latin est la langue des grands orateurs et celle du droit. Elle est la langue politique par excellence, celle qui a servi de référence à des générations de parlementaires dans les pays (notamment anglo-saxons) qui ont une tradition démocratique, celle qui a permis de former à la rhétorique des générations entières de politiques, à partir de l’imitation et de l’appropriation des Anciens.
Pour toutes ces raisons (et d’autres sans doute encore) le latin mériterait de redevenir la langue de l’Europe.

Lisez l’article complet par Sundar Ramanadane ici.